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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 15:00

Coupe de France. Le capitaine vendéen n'a encore jamais atteint les 16es de finale. Il espère enfin y parvenir en se qualifiant, samedi, à Avranches.

 

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Promu capitaine, Mathieu Blais montre la voie aux Fontenaisiens, celle d'une équipe généreuse et conquérante. / Photo : Magali Dupont

 

 

Depuis son arrivée à Fontenay-le-Comte, à l'été 2005, Mathieu Blais a pris part une fois aux 32es de finale de la Coupe de France. « Nous avions perdu 1-0, contre l'AS Vitré, et j'attends toujours de connaître mieux dans cette compétition », ajoute, avec gourmandise, le Deux-Sévrien, originaire de Courlay, près de Bressuire. Samedi (17 h), à Avranches ? « Il le faut ! A l'extérieur, ce serait une perf'. Pour l'instant, c'est surtout la saison 2008-2009 dont on se souvient. On avait chuté au 8e tour, sur l'île de Beauté (Ajaccio), après avoir vécu, tous ensemble, une semaine de rêve en Martinique... »

 

Les Sud-Vendéens, à l'image de leur capitaine, espèrent donc un parcours supérieur, cette saison. « La Coupe génère un engouement formidable. J'entends souvent parler au club de ce match remporté 1-0 contre Sedan, comme de cette élimination, face à Lyon, en 8es de finale, aux tirs au but, lors de la saison 2000-2001. Alors, ça rajoute à notre envie sinon de faire mieux, du moins de marquer les esprits à notre tour. » D'autant que les partenaires de Mathieu Blais ont fait leur boulot jusqu'à présent, sans extra, ne se qualifiant que face à des équipes hiérarchiquement inférieures. « Avranches, c'est déjà du même niveau (CFA), et ils ne sont pas leaders par hasard... »

 

A 27 ans, le milieu de terrain défensif fontenaisien, formé à Niort, a tiré un trait définitif sur la carrière pro à laquelle il semblait se destiner, au moment de signer son premier contrat, en 2004. « Avec les Chamois, on a vécu une saison terrible, en Ligue 2... Ça s'est d'ailleurs mal terminé. » Dans le dur, Mathieu Blais en profite pour se forger un caractère et rebondir à Fontenay, pourtant relégué en CFA 2, soutenu par sa famille, et convaincu par Gérard Nicol, directeur sportif, qui l'a bien connu à Niort... « Franchement, je ne le regrette pas. On a fait du bon travail depuis. »

 

« Le brassard, un honneur »

 

Salarié de la Samro (entreprise spécialisée dans la construction de semi-remorques), Mathieu Blais arbore, avec plaisir, le brassard de son équipe, 9e en championnat. De nouvelles responsabilités qu'Antony Gauvin, l'entraîneur, lui a confiées volontiers, en début de saison. « Peut-être parce que je parle beaucoup sur le terrain. Trop d'ailleurs, sourit-il. En tout cas, c'est un honneur, et j'essaie de m'en montrer digne. » Auteur de quatre buts, qui font de lui l'actuel meilleur réalisateur de sa formation, il ne donne pas seulement de la voix, mais montre aussi le chemin à suivre. « J'ai marqué à chaque fois sur penalty ou sur coup franc », rétorque-t-il, avec modestie.

 

Maître dans l'art de la polyvalence - « j'ai joué quasiment à tous les postes, sauf gardien » -, c'est dans l'entrejeu que le « moteur » fontenaisien carbure le plus. « On déplore quelques blessés mais on sera d'attaque pour la Coupe. Notre victoire, face au Mans (2-0), avant Noël, nous a fait du bien. On a retrouvé la combativité et la solidarité qui nous ont fait défaut, en octobre et novembre. » Un peu de réalisme offensif également... Bref, c'est bon signe. « On est en phase de réveil », résume Mathieu Blais. Mieux vaut... « Avranches ne surclasse pas ses adversaires, mais c'est intelligent tactiquement et surtout rigoureux défensivement. » 

 

Si dans la Manche, lors du match aller, les Fontenaisiens s'étaient montrés au niveau (1-1), voire un peu plus, ils devront flirter avec l'excellence, samedi, pour se qualifier.

 

 

Michel LE TUTOUR.  Ouest-France

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