Coupe de France (32es de finale). Avranches (CFA) - Fontenay (CFA). Près du Mont-Saint-Michel, les Vendéens ne veulent pas subir, ni commettre aucune négligence. La qualification est à ce prix !
Entre Avranches et Fontenay, nul secret, à quelques heures d'en découdre, en Coupe de France. Les deux équipes évoluent dans le même championnat, chacune ayant disputé, depuis la reprise, un match amical, sur terrain synthétique : Avranches à Vitré (CFA 2, 0-1), et Fontenay à Vertou (CFA 2, 2-2). L'occasion pour Stéphane Mottin et Antony Gauvin, les entraîneurs, d'approfondir leur réflexion. « Je n'ai pas beaucoup parlé de l'adversaire à mes joueurs, nuance pourtant le coach avranchinais. C'est à nous de nous adapter, en montrant notre meilleur visage. Il ne faut pas se prendre la tête, ni que l'enjeu tue le jeu. Juste dédramatiser et donner le meilleur de nous-mêmes. »
« Ça se jouera sur des détails »
Stéphane Mottin n'était pas encore arrivé dans la Manche lorsque, la saison dernière, les Manchots, « trop timorés », avaient trébuché, face à Saumur. Déjà en 32es de finale... Un cap qu'ils semblent avoir de la peine à franchir, après six tentatives infructueuses... « Il n'y a pas de blocage psychologique par rapport à ça, assure l'ancien entraîneur du Poiré-sur-Vie. Nous avons la chance d'accueillir une équipe de notre niveau. Il n'y a ni favori, ni outsider. Entre nous, c'est du 50-50. J'ai confiance en mon groupe. Ç'a été difficile contre la GSI Pontivy, au tour précédent, mais nous sommes passés grâce à une formidable débauche d'énergie. Il faudra encore du coeur et de la combativité pour battre Fontenay-le-Comte. »
Contrairement à Avranches, les Vendéens ont déjà atteint les 16es de finale par deux fois : face à Nantes en 2004 (défaite 3-0), et surtout Sedan en 2001, terrassé par un but de Willy Renou. Mais depuis 2006, c'est la première fois qu'on les retrouve en 32es... « Notre désir d'aller plus loin est grand. C'est normal. Quand on arrive à ce stade, inutile de s'appesantir. Les médias s'en chargent à votre place. La motivation est décuplée », affirme, en toute connaissance de cause, Antony Gauvin, vainqueur du précieux trophée avec Lorient, en 2002. « En fait, compte tenu des absences (Frau, Benoît, Dincuff, Rodriguez, Lescaille, Siroux), mon inquiétude, c'est de pouvoir aligner une équipe compétitive... »
Pour le reste, l'entraîneur fontenaisien est impatient, conscient également que « la qualification ne se jouera pas à grand-chose », d'où un appel insistant à la plus grande concentration. « Soyons appliqués, attentifs, et tout de suite dans le rythme pour ne pas prendre un but d'entrée de jeu. » Le genre de scénario qui peut faire très mal... « Avranches évolue à domicile. A eux de prendre l'initiative mais essayons aussi de faire des choses, faute de quoi on risquerait de trop subir et même de perdre nos moyens si cela venait à mal se passer. »
Les Vendéens ne le veulent surtout pas. Leur probante victoire, avant les fêtes, aux dépens de la réserve du Mans (2-0) laisse penser, au contraire, qu'ils sont en capacité de relever ce joli défi.
Michel LE TUTOUR. Ouest-France
